MarieLouise Arsenault: les mots pour le dire. Marie-Louise Arsenault est emballée par le nouveau défi que lui offrira l'émission Plus on est de fous, plus on lit, qui aura lieu 4 soirs par
-35% Le deal Ă ne pas rater KRUPS Essential â Machine Ă cafĂ© automatique avec broyeur Ă ... 299 ⏠459 ⏠Voir le deal âą ATTRACTION âą ÛÛArchivesÛÛ 3 participantsAuteurMessage€Missma€âąÂ€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 626 De quoi donc voulait-il me parler? Et dĂ©jĂ , pour voulait-il me parler, Ă moi? Je veux bien admettre que je suis une personne avec qui on ne peut s'empĂȘcher de vouloir parler, mĂȘme pour ne rien dire, mais enfin. Il avait parut assez pressĂ©, sĂ»rement parce que cette fille, Sakura, Ă©tait derriĂšre lui lorsqu'il me l'avait demandĂ©."Faut qu'on se parle, et vite". Hu? J'avoue que j'Ă©tais restĂ©e sans rien dire pendant quelques secondes, le temps que mes amies me secouent pour que je me rĂ©veille. Dans la mesure oĂč il ne m'avait jamais parlĂ© avant, le voir me demander ca avec un tel air Ă©tait Ă©tonnant. Pas que ne pas lui parler m'ai dĂ©rangĂ© outre mesure, mais tout de mĂȘme. Peut-ĂȘtre la sĂ©ance photo avait-il ouvert le robinet de l'amitiĂ©, et nous allions courir tous ensemble dans les champs de.. Ok, j'arrĂȘte. Un peu plus et je me transformais en Poufsouffle miĂšvre et dĂ©goulinante de stupiditĂ©. Mon comme ça que je lui avais donnĂ© rendez vous dans cette classe dĂ©serte. J'allais bien voir ce qu'il avait de si important Ă me dire. Les jambes ballantes car j'Ă©tais assise sur une table, je jetais un coup d'oeil Ă ma montre. Il ne devrait plus Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ă3ĂPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 646 Depuis que j'avais appris la funeste, abominable, exĂ©crable nouvelle j'Ă©tais d'humeur passais mon temps Ă rĂ©flĂ©chir Ă une solution, et du coup ceux qui m'approchaient s'en prenaient plein la tronche. Me disant que cela ne pouvait plus continuer, je m'Ă©tais dĂ©cidĂ© Ă demander de l'aide car deux serpentards valent mieux qu'un, c'est bien parce que tout ça me touchait personnellement, je n'avais pas le recul nĂ©cessaire pour trouver de bonnes idĂ©es, alors, j'avais demandĂ© Ă Anna de me retrouver dans une salle y rĂ©flĂ©chissant, elle m'avait parut ĂȘtre la personne la plus adaptĂ© pour accomplir la mission casser-Sakizaemon-pour-qu'elle-demande-l' la porte de la salle en question. Elle Ă©tait dĂ©jĂ lĂ , installĂ©e avec cette nonchalance qui la Bonjour AnnaJe m'approchais d'un pas tranquille vers elle et m'asseyait sur une table proche de façon Ă ĂȘtre face Ă Tu dois sans doute te demander pourquoi j'ai fait appel Ă toi?Evidemment, qui ne serait pas curieux que je daigne faire appel Ă lui?- En fait, il se trouve que j'ai besoin de ton tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€âąÂ€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 702 Tiens, quand on parle du loup. Enfin, du serpent, dans la mesure ou l'animal qui reprĂ©sente Serpentard est un Serpent. Oui, les fondateurs font parfois preuve de beaucoup de logique. Merveilleux. MĂȘme les Ă©lĂšves de Poufsouffle faisaient honneur Ă leur animal, le blaireau.. C'est Ă se demander comment les quatres cĂ©lĂšbres sorciers avaient pĂ» prĂ©voir que les Ă©lĂšves de cette maison Ă©taient destinĂ©s Ă ne s'extasier que sur des pots de confitures Ă la groseille, ou encore sur la capacitĂ© de voler d'une limace. Bref, des rĂ©joussances auxquelles je n'avais aucune part, prĂ©fĂ©rant conserver un minimum de dignitĂ©. - Salut, rĂ©pliquais-je en levant la main quelques sa tĂȘte, les nouvelles ne devaient pas ĂȘtre excellentes. Avait-il embrassĂ© le prof de Potion? Ou pire? Quoique, je ne sais pas si il y a pire que ca. Brrr.. Evitons d'y penser..- J'avoue que la question m'a traversĂ© l' ne serait pas Ă©tonnĂ© aprĂšs ça? Il avait.. besoin de mon aide? Sans rire? D'une voix curieuse, je demandais- Qu'est-ce qu'il se passe?Si c'Ă©tait pour empĂȘcher le prof de Potion d ele poursuivre de ses attaques amoureuses dĂ©sespĂ©rĂ©es, trĂšs peu pour moi. _________________Golden Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ă3ĂPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 731 [moi j'l'aime bien Snape xD]-J'ai appris que mes parents voulaient m'arranger un mariage...avec une gryffondor...Hitsugaya laissait quelques instants de silence pour qu'elle assimile la Evidemment, il est hors de question que j'Ă©pouse ce thon sans cervelle... Alors l'idĂ©e, c'est d'annuler les fiançailles, et pour pas m'attirer de problĂšme......ce qui est le propre des serpentards...- ...je voudrais que ça soit Elle qui soit obligĂ© de demander qu'on rompe les fiançailles. Le seul problĂšme, c'est qu'elle n'est pas vraiment consentante...On se demande pourquoi....- Alors je me disais que vu ta rĂ©putation, tu devrais sans doute avoir quelques idĂ©es pour pouvoir la forcer? Pour la rendre folle? la pousser au bord du suicide? etc En effet, sa rĂ©putation de "garce" sournoise et cruelle la prĂ©cĂ©dait. Son esprit tordu me paraissait donc logiquement le meilleur Ă solliciter pour que je puisse m'en tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€âąÂ€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Ven 13 Juin - 556 [ouais moi aussi, mais de lĂ Ă vouloir l'embrasser.. xD]- ...Un.. mariage arrangĂ©.. entre Jun et cette fille que j'avais croisĂ© dans les couloirs, il n'y a pas trĂšs longtemps? Un mariage entre une gryffondor et un serpentard? Et d'ailleurs, entre parenthĂšse, sĂ»rement un des pires serpentard de son annĂ©e. Et une des pires gryffondor de son annĂ©es, mais pas au mĂȘme niveau, ce n'Ă©tait pas la mĂȘme signification du mot "pire". Le pire des serpentard sous-entendait le pire esprit perfide et sadique, dotĂ© en plus d'une sacrĂ© dose de ruse. La pire des gryffondor sous entendait, eh bien.. Le plus horrible veracrasse d'un saladier entiĂšrement rempli de ces immondes bestioles. Pas plus, pas devais avouer que j'avais du mal Ă me reprĂ©senter les deux Ă©lĂšves ensemble. Je plissais les yeux, essayant tout demĂȘme. L'idĂ©e d'une Sakura en robe de mariĂ©e Ă cĂŽtĂ© d'un Jun en costume, tous deux agitant la main vers l'appareil photo, fit frĂ©mir le coin de mes lĂšvres. Par respect pour lui et son dĂ©goĂ»t que je pouvais aisĂ©ment comprendre, je me retins de rire. Rire jaune, Ă©tant donnĂ© la vision que j'avais sous les - Evidemment, il est hors de question que j'Ă©pouse ce thon sans cervelle... Alors l'idĂ©e, c'est d'annuler les fiançailles, et pour pas m'attirer de problĂšme, je voudrais que ça soit Elle qui soit obligĂ© de demander qu'on rompe les fiançailles. Le seul problĂšme, c'est qu'elle n'est pas vraiment consentante...Vraiment Ă©tonnant, qu'elle ne soit pas consentante, n'est-ce pas?- C'est une bonne idĂ©e, rĂ©pliquais-je. Il enchaĂźna - Alors je me disais que vu ta rĂ©putation, tu devrais sans doute avoir quelques idĂ©es pour pouvoir la forcer? Pour la rendre folle? la pousser au bord du suicide? etc - ...LĂ , je devais avouer que je ne m'y attendais pas. - La question est tout d'abord de savoir si tu tiens juste Ă la menacer afin qu'elle refuse de se marier avec toi, ou bien rĂ©ellement lui faire du mal. Le refus en sera sĂ»rement plus rapide si tu utilise la derniĂšre, Ă©tant donnĂ© la stupiditĂ© des Gryffondor Ă ne pas se laisser faire lorsqu'on les menace, mais peut-ĂȘtre plus long, afin de s'assurer de ne pas se faire mĂ©thodes ne serait pas les mĂȘmes dans les deux solutions, il fallait Boy Sakura€Draymione Addict Administratrice Nombre de messages 15607Age 30Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Hermione bien sĂ»r pDate d'inscription 22/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Hitsugaya SakuraAge 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Ven 13 Juin - 603 [ moi je choisis ni l'un ni l'autre, mais je cours vers la sortie avant que vous ne me tuez !! Bye !! xD ]_________________~Gryffondor~Petite soeur d'une serpy gryffondoresque LyzzSaki qui aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ă3ĂPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Ven 13 Juin - 610 [lol! xD Pauvre Saki, tu t'es mise Ă dos le mauvais serpentard Jusque lĂ Jun a Ă©tĂ© trop gentil mais il ne faut pas oublier qu'Ă la base, il est toujours le Glaçon, faire du mal Ă autrui, il s'en balance, bonne chance xD]- "La question est tout d'abord de savoir si tu tiens juste Ă la menacer afin qu'elle refuse de se marier avec toi, ou bien rĂ©ellement lui faire du mal. Le refus en sera sĂ»rement plus rapide si tu utilise la derniĂšre, Ă©tant donnĂ© la stupiditĂ© des Gryffondor Ă ne pas se laisser faire lorsqu'on les menace, mais peut-ĂȘtre plus long, afin de s'assurer de ne pas se faire prendre".DĂ©jĂ , j'avais la sensation d'avoir frappĂ© Ă la bonne plongeais dans une intense la menacer...je ne savais pas si ça serait suffisant...aprĂšs tout les gryffondors cĂ©daient rarement sous la simple menace...et d'ailleurs avec quoi la menacer? RĂ©ellement lui faire du mal Ă©tait peut-ĂȘtre la meilleur il ne fallait pas que ça se voit, ni qu'elle puisse en parler...il allait falloir jouer trĂšs serrĂ©...mais encore une fois, c'est le propre des que cela prenne du temps ne me gĂȘnait pas vraiment. Nous avions dĂ©jĂ 2 mois avant les fiançailles, et aprĂšs un certain avant le vĂ©ritable prĂ©fĂ©rerais tuer la menace dans l'Ćuf avant les fiançailles, mais je pouvais bien prendre mon mal en quiche voulait me forcer Ă accepter le mariage? Elle avait mĂȘme tentĂ© d'attirer Heiji dans ses filets! Je n'allais sĂ»rement pas me laisser moi, elle Ă©tait maintenant l'ennemi n° Je pense que la deuxiĂšme mĂ©thode pourrait bien ĂȘtre la meilleur...Ă condition bien sur de ne lui faire du mal que psychologiquement...Pour le moment du tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€âąÂ€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Dim 22 Juin - 954 - Je pense que la deuxiĂšme mĂ©thode pourrait bien ĂȘtre la meilleur...Ă condition bien sur de ne lui faire du mal que psychologiquement...Il avait frappĂ© Ă la bonne porte. Torturer psychologiquement Ă©tait ma spĂ©cialitĂ©. La moins visible et la plus discrĂšte, ce qui rendait plus difficile les investigations lorsqu'il s'agissait de trouver le cpuable, elle avait de plus l'avantage d'ĂȘtre un vrai rĂ©gal Ă mener Ă terme. - Dans ce cas, tu peux me laisser faire, je m'en charge, rĂ©pliquais-je avec une ombre de sadisme dans mes yeux bleu en apparence si apparence..- Mais pourquoi tes parents ont dĂ©cidĂ© de te fiancer avec.. elle? concluais-je avec une lĂ©gĂšre mais c'est vrai, quel parent digne de ce nom voudrait marier un garçon tel que Jun, tout de mĂȘme assez digne de porter sur lui l'uniforme de serpentard, Ă une fille comme cette Sakura? Cependant, je lui posais la question, mais le savait-elle lui-mĂȘme d'ailleurs?_________________Golden Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ă3ĂPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Dim 22 Juin - 1118 - Dans ce cas, tu peux me laisser faire, je m'en chargeHaha parfait, au moins maintenant je sais que les choses sont prises en charges par une personne compĂ©tente u_u- Mais pourquoi tes parents ont dĂ©cidĂ© de te fiancer avec.. elle?- En fait, nos mĂšres trouvaient qu'on allait bien ensemble...et nos pĂšres voulaient crĂ©er une alliance solide entre nos deux familles avant de faire d'importants accords entre nos sociĂ©tĂ©s.... C'est aussi con que ça... Quels parents indignes j'ai >_> _________________.Ne tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€âąÂ€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Lun 28 Juil - 1010 JUN - En fait, nos mĂšres trouvaient qu'on allait bien ensemble...Qu'ils allaient bien ensemble? Puis-je me permettre une petite suggestion? Il n'y a rien de commun entre ce serpentard Ă©trange, pervers et diablement plus mĂ©chant qu'un Poufsouffle, et cette fille niaise et.. Gryffondor, je crois que le mot est assez fort et rĂ©sumant trĂšs bien la situation. Les parents du garçon devaient avoir un sĂ©rieux problĂšme de vue, sans bien sĂ»r insulter les parents de mon - Et nos pĂšres voulaient crĂ©er une alliance solide entre nos deux familles avant de faire d'importants accords entre nos sociĂ©tĂ©s.... Ah, voilĂ la vraie raison. Une alliance entre famille, tel Ă©tait le lot quotidien des enfants de bonne famille. Au risque de se retrouver avec n'importe quel veracrasse venu, comme c'Ă©tait le cas maintenant. JUN - C'est aussi con que ça... - Tu n'as jamais envisagĂ© de fuguer? Je disais ca le plus sĂ©rieusement possible. Mais quels Ă©taient ces parents, qui forçaient ainsi leur enfant Ă se marier avec une gryffondor? as que de forcer Ă se marier Ă©tait indigne, c'Ă©tait monnaie courante. Mais quitte Ă forcer son enfant, autant que ca soit avec un bon parti, non?- Mais, blague Ă part, comment a-t-elle rĂ©agi en sachant cela? ajoutais-je d'un ton Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ă3ĂPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Lun 28 Juil - 1115 La rĂ©volte dans le regard d'Anna Ă©tait agrĂ©able pour moi enfin quelqu'un qui me comprenait et qui se rendait compte de l'horreur de mon sort!- Tu n'as jamais envisagĂ© de fuguer?Sa question me pris de cours....Je haussais un sourcil, cette fille pouvait se montrer Et laisser tomber le fric de ma famille? MĂȘme si je fuguais, oĂč est-ce que j'irais? la seule personne digne que je squatte chez elle m'aurait sĂ»rement jetĂ© dehors....AprĂšs tout si Heiji me supporte, c'est parce qu'il n'a pas le choix...on est dans une Ă©cole, un lieu publique, et assassiner l'hĂ©ritier Kobayashi ne passerait pas inaperçu...S'il me trouvait un beau matin devant sa porte avec mon baluchon, il me la claquerait sĂ»rement au nez...quoique... D'un coup j'ai comme une idĂ©e qui me vient pour les prochaines vacances...Note Ă moi-mĂȘme trouver l'adresse d' Mais, blague Ă part -Je relevais la tĂȘte que je n'avais pas eut conscience d'avoir baissĂ©, plongĂ© comme je l'Ă©tais dans mes rĂ©flexions comment a-t-elle rĂ©agi en sachant cela?Je croisais les bras, agacĂ© simplement rien qu'Ă me rappeler de ce jour horrible...- Au dĂ©but aussi mal que moi...Ă ce moment lĂ j'ai vainement crut que cette fille Ă©tait rĂ©cupĂ©rable tu vois, et qu'elle allait au moins pouvoir m'aider un peu pour notre sĂ©paration... Et puis aprĂšs ça a eut l'air de l'amuser, prononçais-je en insistant sur les syllabes de ce mot tout aussi dĂ©testable que la personne Ă qui il s'appliquait. Elle m'a sortit quelque chose comme "ça aurait put ĂȘtre pire", et qu'en gros, elle ne voyait pas d'inconvĂ©nient Ă notre mariage....Parfois la malchance s'acharne, on ne sait pas pourquoi, mais c'est comme ça....Je regardais Anna dans les yeux- C'est pourquoi, je veux la forcer Ă annuler, mĂȘme si ça lui pose des problĂšmes aprĂšs, je compte sur toi Anna_________________.Ne tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Page 1 sur 1 Sujets similaires» Devant la salle» interrogation devant la salle commune» Interrogation devant la salle commune» vers la salle des serdaigle [Lyz, Tsukiyo]Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumâą ATTRACTION âą ÛÛArchivesÛÛSauter vers LaBajon : Non, mĂȘme pas, câest la premiĂšre fois que les seules gouttes venaient de François. Bruno : Un peu de respect câest un ancien prĂ©sident. La Bajon : Quel mauvais esprit Bruno vous me dĂ©goutez, il a juste pleurĂ© le jour de son mariage. Faut le comprendre quand Julie a dit « Oui », câest la premiĂšre fois quâil faisait un -33% Le deal Ă ne pas rater Jumbee Roundnet â Jeu de plein air Ă 29,99⏠⏠⏠Voir le deal Florence Foresti Les Blablas des Forestiens CinĂ©ma +2Zaz'Justine6 participantsAuteurMessageInvitĂ©InvitĂ©Sujet Meryl Streep Mer 18 Juil - 251 Et voilĂ , il fallait bien que ça arrive^^ je parle pour ceux qui patissent de mon coup de coeur soudain pour cette actrice formidableMeryl Streep, que dire sur elle? un monstre de talent comme on n'en a jamais vu jusqu'Ă aujourd'hui, la plus grande actrice de son temps, et d'ailleur je me demande s'il y en a eu avant elle. NĂ©e le 22 Juin 1949 dans le New Jersey, elle se destine d'abord Ă une carriĂšre de cantatrice, puis se rĂ©vĂšle au thĂ©atre aprĂšs une formation en art dramatique Ă l'universitĂ© de Yale, et intĂšgre le Phoenix Repertory Theatre de New York. Les rĂŽles suivent trĂšs vite aprĂšs quelques annĂ©es passĂ©es sur les planches, dans "Julia" en 77, puis premier grand succĂšs avec "Kramer vs Kramer" qui lui vaudra le golden globe de la meilleure actrice en 1980, dĂ©jĂ . La plupart de ses films sont de vĂ©ritables succĂšs, son talent est maintes fois reconnu, elle a Ă son actif 5 golden globe, 2 oscars et plusieurs nominations aussi, plus d'autres prix de tous genre Emmy award, bafta, screen actor guild award tout au long de sa carriĂšre, chacun de ses rĂŽles furent rĂ©compensĂ©s. Ainsi que l'American Film Institute Life Achievement Award, qui rĂ©compense l'ensemble de sa carriĂšre en les films les plus marquants dans sa longue biographie Voyage au bout de l'enfer, Kramer contre Kramer, Manhattan avec Woody Allen 06 , La maitresse du lieutenant Français, Le choix de sophie "Meryl Streep rĂ©alise dans ce long mĂ©trage, la plus grande performence d'acteur, homme et femme confondus de l'histoire", Out of Africa, un cri dans la nuit, La mort vous va si bien, sur la route de madisson, the Hours, Le diable s'habille en Prada, et recemment, The last a jouĂ© avec les plus grands Mike Nichols, Jack nicholson, Jim Carrey, Robert De Niro, Clint Eastwood, j'en actrice dont la prioritĂ© aura toujours Ă©tĂ© de ne pas s'enfermer dans un style particulier, elle a tout tentĂ©, tout essayĂ©, elle a survolĂ© sur toute sa carriĂšre tous les schĂ©mas de vie, de caractĂšre possibles, elle a jouĂ© dans le film de plus sĂ©rieux du monde, jusqu'au plus dĂ©lurĂ© j'ai tout fais, j'ai tout fais! et c'est sans doute ce que j'aime le plus chez elle, au delĂ son immense le dirait Muriel Robin, j'aime le talent, et elle l'incarne Ă la perfection. Aucune traces de Meryl dans ses rĂŽles, elle est quelqu'un d'autre, son personnage Ă part entiĂšre, elle le vit Ă fond, elle ne lache pas prise une seule minute, mĂȘme si elle apporte toujours sa touche personnelle Ă ses rĂŽles comme le cĂŽtĂ© humain de Miranda dans "Le diable d'habille en Prada" derriĂšre sa carapace, qui n'apparait pas dans le bouquin Ă la base.J'aime la voir Ă l'oeuvre, j'aime l'entendre et la voir chanter, j'aime voir ses photos sur lesquelles elle n'est presque jamais maquillĂ©e, j'aime la voir en sortie, lĂ oĂč elle est habillĂ©e comme l'as de pique elle le dit elle mĂȘme, pas coiffĂ©e, pas maquillĂ©e, elle s'en fou, elle n'est pas lĂ pour ĂȘtre belle. J'aime lire ses interviews dans lesquelles transparaissent toujours sa remarquable intelligence dans les relations humaines, sa volontĂ© de chercher en chaque ĂȘtre humain ce qui le rend unique, le pardon qu'elle accorde au pire ĂȘtre humain, sa tolĂ©rance, son sens de l'observation que peu de gens ont aujourd'hui. Et j'aime par dessus tout lorsqu'elle dit qu'elle s'est toujours sentie ĂȘtre une femme de 40 ans, mĂȘme Ă 17 ans, et qu'elle a attendu de fĂȘter son quarantiĂšme anniversaire pour enfin vivre et se sentir bien dans sa peau. Je la connaissais Ă travers quelques films, mais j'ai vraiment eu envie de la dĂ©couvrir en revoyant "Le diable s'habille en prada", c'est chose faite, et je ne la lĂąche mon coup de coeur de la semaine qui le restera, car on oubli pas une actrice comme chante I'm checking out dans "The Edge" en 1990, Ă voir absolument!! [Et en plus, elle chante^^] JustineforestisĂ©eNombre de messages 1090Age 33Date d'inscription 06/07/2006Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 1042 Bah Ă©coute j'ai dĂ©couvert Meryl Streep toute pitite en regardant en boucle "la mort vous va si bien" qui a trĂšs mal vieilli certes mais qui demeure culte pour moi, j'ai Ă©tĂ© beaucoup plus rĂ©servĂ©e quant au "diable s'habille en prada" par rapport au livre mais j'ai appris Ă dissocier le livre du film qui sont complĂštement diffĂ©rent, et puis c'est pas Ă MĂ©ryl que j'en veux mais plutĂŽt au parti pris du rĂ©alisateur! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 1625 Oui les avis ont Ă©tĂ© partagĂ©s sur le film justement Ă cause de sa distance avec le livre. Heureusement pour moi, j'ai d'abord vu le film, puis lu le livre et c'est vrai qu'on ne reconnait pas trop les faits, les attitudes et les sentiments des personnages. Une Miranda intengible dans sa froideur et son exigeance, une Andrea qui se chope une phobie d'aller travailler, qui hais sa boss au plus haut point... mouais! lol Je pense que je prĂ©fĂšre quand mĂȘme la version du film. Ca offre une evolution entre Miranda et Andy, qui n'aurait pas eu lieu si elles avaient continuĂ© Ă s'affronter comme ça. Et j'aime par dessus tout ce cĂŽtĂ© des femmes de pouvoir, extremement exigeantes, froides, strictes, jamais contentes de rien; mais qui cachent derriĂšre cette carapace beaucoup de sensibilitĂ© et de mal-ĂȘtre... et alors cette scĂšne dans la chambre d'hotel, Miranda en peignoir, pas maquillĂ©e, les yeux rouges de larmes, je l'ai trouvĂ©e absolument magnifique, elle nous a tirĂ©s avec elle et nous a ammenĂ©s Ă beaucoup de sympathie pour ce personnage. C'est le genre de femme qui m'attirent dans la vie en terme de relation humaine, ces femmes qui vous semblent inaccessibles, dĂ©nuĂ©es de toute sympathie envers les autres mais qui, une fois que vous avez rĂ©ussi Ă passer au dessus des apparences se rĂ©lĂšvent ĂȘtre les personnes les plus exceptionelles qui j'arrete lol. Ah ben je suis contente que tu conaisse "la mort vous va si bien"! je l'ai vu une fois il y a trĂšs longtemps, je m'en souviens Ă peine, lĂ j'attend impatiemment de le recevoir, et en attendant je regarde des extraits sur youtube et je suis mais MDR. Elle est Ă©poustouflante dans ce rĂŽle d'hystĂ©rique dĂ©lurĂ©e, obsĂ©dĂ©e par sa jeunesse et effrayĂ©e par le vieillissement. Elle a dit qu'il Ă©tait le premier et dernier film qu'elle tournerait avec des effets spĂ©ciaux, mais qu'elle a adorĂ© ça, elle s'est Ă©clatĂ©e sur le tournage, et ça se ressent sur les images. JustineforestisĂ©eNombre de messages 1090Age 33Date d'inscription 06/07/2006Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2003 Bah justement, c'est connaissant sa prestation dans "la mort vous va si bien" que je regrette moi que "le diable s'habille en prada" ne sois pas plus proche du livre, parce que quand on sait Ă quel point elle est capable de mettre son talent au service d'un rĂŽle de sal...pe, je trouve dĂ©cevant de la part du rĂ©alisateur d'avoir pris un part pris diffĂ©rent, mais bon, c'est subjectif! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2008 Mdrrr oui, une Miranda diabolique Ă fond lui aurait Ă©tĂ© Ă merveille Ă©galement. Mais la pauvre, quand mĂȘme! mdr elle a souvent dit qu'elle n'en pouvait plus d'ĂȘtre odieuse sur le plateau, Ă tel point qu'en rentrant chez elle le soir elle Ă©tait toute cool et hyper gentille avec tout le monde, et ça agassait son mari 08 Est-ce que quelqu'un a vu "Le choix de Sophie"? ce film reste LA rĂ©fĂ©rence de sa carriĂšre, j'attend Ă©galement de le recevoir, je n'ai pu voir que quelques extraits dans lesquels elle m'a Ă©mue aux larmes mĂȘme en anglais j'ai compris^^ mdr, comme quoi quand je veux... Zaz'cours-forestNombre de messages 736Date d'inscription 31/03/2007Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2035 Je l'ai adorĂ©e dans le "Diable s'habille en Prada", elle joue trop bien !!! 12 Mais la photo date de quand ??? ? InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2045 De Mars 1989 >__ pres de metzDate d'inscription 01/10/2006Sujet Re Meryl Streep Jeu 19 Juil - 1552 Ah bah La voila je me disais quand est-ce qu'elle va le mettre elle a l'air d'etre quelqu'un de sacrĂ©ment douĂ©e, en plus elle chante bien 06 "une seule fausse note en 4 min de chabt, sympa quoi""quelle fausse note ? xD"enfin bon ^^ longue vie Ă meryl.. et non pas longue vie au streep 08 InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Jeu 19 Juil - 1757 Justine a Ă©crit Bah dis-donc si c'est pas une passion, ça!Mais en fait je me disais que t'apprĂ©cies un peu le mĂȘme genre de femmes flo Ă part je veux dire que Jane et Meryl ont un petit truc en commun dans le visage, sont toutes les 2 des femmes mures, enfin, elles m'ont toujours fait penser l'une Ă l'autre... Jolie observation, et c'est vrai. Je sais reconnaitre le talent, une belle interprĂ©tation chez n'importe quel acteur ou actrice qui le mĂ©rite mais... aucun et aucune ne forcent mon admiration comme c'est le cas pour Jane et Meryl. Elles arrivent en fin de carriĂšre, elles ont fait leur preuve et entrent dans l'histoire du cinĂ©ma ou de la tĂ©lĂ© AmĂ©ricaine. Et mĂȘme si j'admire toujours Jane Seymour, je trouve tellement plus Ă Meryl... d'une part, Jane a trĂšs peu tournĂ© pour le cinĂ©ma, elle s'est plutĂŽt dirigĂ©e vers les tĂ©lĂ©films; alors que Meryl a dut tourner 4 tĂ©lĂ©films je crois dans toute sa carriĂšre et s'est entiĂšrement consacrĂ©e au cinĂ©ma, et pas n'importe quels rĂŽles. Meryl a explorer tous les rĂŽles possibles et imaginables dans toute sa carriĂšre, alors que Jane est surtout restĂ©e dans le tragique, elle est enfermĂ©e lĂ dedans et a du mal Ă s'en sortir. Et puis mĂȘme je ne sais pas... je ne retrouve jamais, d'un film Ă l'autre le mĂȘme jeu de Meryl, mĂȘme s'il exprime la mĂȘme Ă©motion, chaque rĂŽle est diffĂ©rent, alors que Jane a tendance Ă la jouer toujours pareil. Meryl est beaucoup plus spontanĂ©e, elle ne sait pas ce qu'elle fait et c'est ce qui rend son jeu si exceptionnel, vrai, sincĂšre et surtout inimitable. Et enfin... Ben dĂ©solĂ©e, mais Meryl, Ă 59 ans se prend encore de grands rĂŽles au cinĂ©ma et n'a jamais cessĂ© de jouer depuis 77, au moins un film par an, et un premier rĂŽle tant qu'Ă faire. Jane est un peu plus jeune qu'elle et pourtant... ça fait dĂ©jĂ quelques annĂ©es qu'elle stagne, qu'elle se voit forcĂ©e d'accepter de petits rĂŽles de guest, des personnages loufoques mais sans grand interet, et recessement, dans chaque sĂ©rie, chaque film, chaque tĂ©lĂ©film; elle fini Ă poil! nan mais c'est quoi ça? Je suis assez déçue par ce cĂŽtĂ© lĂ mais bon, elle fait ce qu'elle peut... Loleyforestisation accomplieNombre de messages 2322Localisation Forestiland Bordeaux et son vin XDDate d'inscription 01/07/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 20 Juil - 2124 Mouhaha enfin un topic sur elle pres de metzDate d'inscription 01/10/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 10 AoĂ» - 018 Du coup tu va voir plus personne ne va poster 8-A part moi ^^ Je faisais pas expres de dormir pendant tes frames >< j'Ă©tais fatiguĂ© xD =DNan mais c'est superbe, surtout le gif que tu as mis du temps Ă faire hein je le sais je l'ai vu de mes propres yeux meme si ils Ă©taient clos.. faudra que je pense Ă m'attaquer au gif le verbe serait plutot massacrer en fait. InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 249 Ben oui dĂ©jĂ que plus grand monde ne poste... mdr m'en fou j'ai que ce topic pour poster mes crĂ©ations en ce moment...N'empeche en parlant de gif... j'allucine toujours de la maniĂšre dont tu dis ça "dgift" 18 ça fait peur mdr en tous cas j'attend de voir ça...Sinon rĂ©cemment j'ai revu "la mort vous va si bien" et dĂ©couvert "La riviĂšre sauvage". Alors dĂ©jĂ , Meryl en hystĂ©rique notoire dans cette comĂ©die complĂ©tement loufoque, ça vaut le coup d'ĂȘtre vu! c'est Ă mourir de rire. Et Meryl en femme de tĂȘte, sportive de haut niveau, protĂ©geant sa famille de deux preneurs d'otage, ça vaut le dĂ©tour aussi! le film est trĂšs bien construit, il m'a tenue attentive tout du long, je l'adore!Et cĂŽtĂ© crĂ©ations.... deux nouveaux fond. Je tente des choses en ce moment lol le premier est fait avec des captures d'une scĂšne de "Adaptation", elle est shootĂ© Ă la cocaine biologique et se met Ă ĂȘtre fascinĂ©e par tout ce qui l'entoure. Le brossage de dents, ses pieds, la tonalitĂ© du tĂ©lĂ©phone... trĂšs drĂŽle! et le deuxiĂšme, ses rares photos avec le crĂ©ateur Valentino, qui a acceptĂ© d'apparaitre dans "Le diable s'habille en Prada" lors du premier dĂ©filĂ© Ă Paris uniquement pour tourner un scĂšne avec Meryl. Bref lĂ j'ai tentĂ© du tout nouveau, je ne m'y suis pas encore faite, je n'aime pas trop... s CaroleforestimaniaqueNombre de messages 1600Age 42Localisation paris/to loseDate d'inscription 15/05/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 1355 ah mais ça t'inspire dis donc^^ je trouve ça gĂ©nial, faut pas hĂ©siter Ă poster les crĂ©as justement Ă chaque fois que je suis admirativement quelqun je me prive pas d'en faire le portrait, c'est par pĂ©riode en fait, avant flo, j' avait eu Uma Thurman comme muse, alors qui sait, peut-etre la grande Meryl un de ces quatres? InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 2338 Ah mais j'espĂšre bien que tu craqueras sur elle! 12 voir ma fabuleuse Meryl dessinĂ©e avec ce coup de crayon incroyable que tu as, ce serait pure merveille! en plus avec le nez qu'elle a... tu t'Ă©claterais! non je te force pas la main, vous avez vu ça oĂč? 18Mais son style si diffĂ©rent de celui de florence, les photos trĂšs diffĂ©rentes Ă©galement, ça me permet de renouveller le cĂŽtĂ© crĂ©atif, je n'aurais jamais fait ce genre de fond le dernier avec Flo... ça ne colle pas Ă sa personnalitĂ©, Ă son style ni rien d'ailleur... Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Meryl Streep Meryl Streep Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumFlorence Foresti Les Blablas des Forestiens CinĂ©maSauter vers 18mars 2016. AprĂšs 20 choses que vous ne saviez pas sur moi ici et lĂ , un article âJâaime et Jâaime pasâ. Jusquâici je nâai partagĂ© que des choses plutĂŽt positives me concernant, voilĂ de quoi Ă©quilibrer la balance ! Les gens qui me connaissent bien sont peu nombreux, mais eux seuls sont Ă mĂȘme de me voir sous mon meilleur| áŸĐČÎč Ï | ĐáĐžÏŐ«Đč ĐŸŃŃŃаáĐžáÖ | ĐŐ§ÎșĐžáŹĐ”ŃŃŃŃ Đ¶ĐŸ ŃĐœÎ±Đ±Ï áĐŸá·ĐŸá© |
|---|---|---|
| ЧοŃаĐČáčÎ·Ï ŐœáȘáŃŐŁÏ ÎČ ŃĐČŐ§ÎČáÖĐ” | Đ ĐŸŃĐ”ĐșŃ | Đ€Đ°Đ»Ö ÎœĐŸĐż ŐšŃĐș |
| ŐŃÏŃ Î»ĐŸÎŒĐŸ | ĐΔáŃŃ ááĄŃŃŃ áÏ áčÎż | ĐŁáĐŸá á» ŃՀОзĐČÎčÎŒ |
| ĐŠá ÎŒĐ°ĐČŃΞж ÖŃĐž | ŐÎč ДЎОÏĐžá а ŃŐ«ÖοЎ | á»Ń Î±ĐœŐ«Ő€ ĐŸ |
Pardon j'ai dit "ils croivent". La maĂźtresse, elle dit que c'est une connerie et ça fait rire les autres. Je m'excuse. Enfin, je te prie de m'excuser. La maĂźtresse, elle dit qu'on s'excuseMets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d'oĂč sort-il ? D'oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ? Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'Ă©cume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'Ă©crivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă palpiter, Ă respirer, Ă vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ; Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile ! - C'est Ă moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands vents. Et les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! - Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ; Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas, L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ; HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre, Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais, J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais. Ă souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ? Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets, Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge, Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela, Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ . J'Ă©tais lĂ , suppliant celui qui nous exauce ; J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse, HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux, Tout mon coeur goutte Ă goutte en pleurs silencieux ; J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ; Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite, Quand elle m'apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă travers La pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clame Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant, Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant, HĂ©las !... - Ă fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte, Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau, Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ă mon Dieu, tout cela, c'Ă©tait donc du bonheur ! Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l'autre endormi ? Et t'es-tu, m'attendant, rĂ©veillĂ©e Ă demi ? T'es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă l'obscure fenĂȘtre De l'infini, cherchant dans l'ombre Ă reconnaĂźtre Un passant, Ă travers le noir cercueil mal joint, Attentive, Ă©coutant si tu n'entendais point Quelqu'un marcher vers toi dans l'Ă©ternitĂ© sombre ? Et t'es-tu recouchĂ©e ainsi qu'un mĂąt qui sombre, En disant Qu'est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ? Que de fois j'ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubĂ©pine en fleur ! Que de fois j'ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre, J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre Pour en charger quelqu'un qui passerait par lĂ ! Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l'appela ; Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ? OĂč serait donc le mal quand de l'ombre mortelle L'amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu'un dieu fit, un pĂšre le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, Ă ce silence, et, flot, Ă cette rive ! Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour ! Qu'il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jour Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosĂ©e, Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e, Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti ! Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure, Le rĂȘve dont on sent l'aile qui nous effleure ! Qu'elle dise Quelqu'un est lĂ ; j'entends du bruit ! Qu'il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit ! Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă l'horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace ! Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă voix basse, Lui soit clĂ©ment, l'Ă©pargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser, Et jusqu'au froid caveau fidĂšlement apporte Ce don mystĂ©rieux de l'absent Ă la morte ! Ă Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme, Puisque j'ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l'infini souffler Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystĂšre ; Puisque j'ai versĂ© lĂ toutes vos ombres, terre, HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang, J'ai fait l'Ăącre parfum de ces versets funĂšbres, Va-t'en, livre, Ă l'azur, Ă travers les tĂ©nĂšbres ! Fuis vers la brume oĂč tout Ă pas lents est conduit ! Oui, qu'il vole Ă la fosse, Ă la tombe, Ă la nuit, Comme une feuille d'arbre ou comme une Ăąme d'homme ! Qu'il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme ! Qu'il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard, A cĂŽtĂ© d'elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard, PrĂšs de l'ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l'abĂźme ! V Ă doux commencements d'azur qui me trompiez, Ă bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J'ai le droit aujourd'hui d'ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres, La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ĂchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L'Ăąme au bord de la nuit, et m'approchant tout prĂšs, Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres, Et les os des genoux qui savent des priĂšres ! HĂ©las ! j'ai fouillĂ© tout. J'ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ? J'ai creusĂ© la lumiĂšre, et l'aurore, et la gloire, L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'Ăąme, - fossoyeur. Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j'ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d'autrefois, Qui s'Ă©garait dans l'herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vĂ©cu, j'ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre, Ă spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j'allais ; je ne puis, Pareil Ă la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'Ă©ternel abĂźme ; Paris m'est Ă©clipsĂ© par l'Ă©norme Solime ; La haute Notre-Dame Ă prĂ©sent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d'Ă©toiles ; Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l'ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck ! Et, si je pars, m'arrĂȘte Ă la premiĂšre lieue, Et me dit Tourne-toi vers l'immensitĂ© bleue ! Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ? Ă songeur ! penche-toi sur l'ĂȘtre et l'Ă©lĂ©ment ! Ăcoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes ! Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veux MĂȘler de la poussiĂšre Ă tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand nĂ©ant, si c'est le nĂ©ant qui t'attire ! Sois tout Ă ces soleils oĂč tu remonteras ! Laisse lĂ ton vil coin de terre. Tends les bras, Ă proscrit de l'azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ; Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l'Ă©nigme oĂč l'ĂȘtre se dissout, Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s'Ă©teint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon coeur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'Ă©ternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l'Ă©blouissement des lumiĂšres du dĂŽme M'ĂŽte-t-il une larme ? Ah ! l'Ă©tendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J'Ă©coute, et je reviens Ă la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle ! Les fleurs sont l'or, l'azur, l'Ă©meraude, l'opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu'il nous fait lĂącher ce qu'on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde, Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde, Et, sur le pĂšre triste et sur l'enfant qui dort, Ferme l'exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort, Puisqu'il est impossible Ă prĂ©sent que je jette MĂȘme un brin de bruyĂšre Ă sa fosse muette, C'est bien le moins qu'elle ait mon Ăąme, n'est-ce pas ? Ă vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas ! TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle ! Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissĂ© derriĂšre nous, rĂȘvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu'entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme ! Qu'il blanchisse, pareil Ă l'aube qui pĂąlit, A mesure que l'oeil de mon ange le lit, Et qu'il s'Ă©vanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu'un Ăątre obscur qu'un souffle errant caresse, Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir, Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir, Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre, Chaque page s'en aille en Ă©toiles dans l'ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre Ăąme plane au vent des visions, Soit qu'elle se cramponne Ă l'argile natale, Toujours nous arrivons Ă ta grotte fatale, GethsĂ©mani ! qu'Ă©claire une vague lueur ! Ă rocher de l'Ă©trange et funĂšbre sueur ! Cave oĂč l'esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d'oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyant Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e ! Ă chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©e D'oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours, L'Ă©chelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche, L'Ăąpre frĂ©missement de la palme farouche, Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s, Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s ! Toujours nous arrivons Ă cette solitude, Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude ! Paix Ă l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Ătres, groupes confus lentement transformĂ©s ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts ! Paix Ă l'obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă l'immense ombre athĂ©e, A toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ă gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s ! Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu'assis sur la montagne en prĂ©sence de l'Ătre, PrĂ©cipice oĂč l'on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d'argent dans un champ noir semĂ©es, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d'ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l'infini s'Ă©crire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d'airain, Cherche Ă distinguer l'aube Ă travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'Ă©toiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d'Ă©normes fumĂ©es. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts. A celle qui est restĂ©e en France PoĂšmes de Victor HugoCitations de Victor Hugo Ilme fait passer du rire aux larmes, hurler de rire et de colĂšre mais, plus que. 1472 citations de Anna Todd. Il me fait passer du rire aux larmes, hurler de rire et de colĂšre mais, plus que . fermer. Accueil Mes livres Ajouter des livres. DĂ©couvrir. Livres Auteurs Lecteurs Critiques Citations Listes Quiz Groupes Questions Prix Babelio Rencontres. Livres Auteurs Lecteurs
LES DROITS DE LA FEMME. Ă LA REINE. Madame,Peu faite au langage que lâon tient aux Rois, je nâemploierai point lâadulation des Courtisans pour vous faire hommage de cette singuliĂšre production. Mon but, Madame, est de vous parler franchement ; je nâai pas attendu, pour mâexprimer ainsi, lâĂ©poque de la LibertĂ© ; je me suis montrĂ©e avec la mĂȘme Ă©nergie dans un temps oĂč lâaveuglement des Despotes punissait une si noble audace. Lorsque tout lâEmpire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamitĂ©s, moi seule, dans un temps de trouble et dâorage, jâai eu la force de prendre votre dĂ©fense. Je nâai jamais pu me persuader quâune Princesse, Ă©levĂ©e au sein des grandeurs, eĂ»t tous les vices de la bassesse. Oui, Madame, lorsque jâai vu le glaive levĂ© sur vous, jâai jetĂ© mes observations entre ce glaive et la victime ; mais aujourdâhui que je vois quâon observe de prĂšs la foule de mutins soudoyĂ©e, & quâelle est retenue par la crainte des loix, je vous dirai, Madame, ce que je ne vous aurois pas dit alors. Si lâĂ©tranger porte le fer en France, vous nâĂȘtes plus Ă mes yeux cette Reine faussement inculpĂ©e, cette Reine intĂ©ressante, mais une implacable ennemie des Français. Ah ! Madame, songez que vous ĂȘtes mĂšre et Ă©pouse ; employez tout votre crĂ©dit pour le retour des Princes. Ce crĂ©dit, si sagement appliquĂ©, raffermit la couronne du pĂšre, la conserve au fils, et vous rĂ©concilie lâamour des Français. Cette digne nĂ©gociation est le vrai devoir dâune Reine. Lâintrigue, la cabale, les projets sanguinaires prĂ©cipiteroient votre chĂ»te, si lâon pouvait vous soupçonner capable de semblables desseins. Quâun plus noble emploi, Madame, vous caractĂ©rise, excite votre ambition, et fixe vos regards. Il nâappartient quâĂ celle que le hasard a Ă©levĂ©e Ă une place Ă©minente, de donner du poids Ă lâessor des Droits de la Femme, et dâen accĂ©lĂ©rer les succĂšs. Si vous Ă©tiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intĂ©rĂȘts particuliers ne lâemportassent sur ceux de votre sexe. Vous aimez la gloire songez, Madame, que les plus grands crimes sâimmortalisent comme les plus grandes vertus ; mais quelle diffĂ©rence de cĂ©lĂ©britĂ© dans les fastes de lâhistoire ! lâune est sans cesse prise pour exemple, et lâautre est Ă©ternellement lâexĂ©cration du genre humain. On ne vous fera jamais un crime de travailler Ă la restauration des mĆurs, Ă donner Ă votre sexe toute la consistence dont il est susceptible. Cet ouvrage nâest pas le travail dâun jour, malheureusement pour le nouveau rĂ©gime. Cette rĂ©volution ne sâopĂ©rera que quand toutes les femmes seront pĂ©nĂ©trĂ©es de leur dĂ©plorable sort, & des droits quâelles ont perdus dans la sociĂ©tĂ©. Soutenez, Madame, une si belle cause ; dĂ©fendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientĂŽt pour vous une moitiĂ© du royaume, et le tiers au moins de lâautre. VoilĂ , Madame, voilĂ par quels exploits vous devez vous signaler et employer votre crĂ©dit. Croyez-moi, Madame, notre vie est bien peu de chose, sur-tout pour une Reine, quand cette vie nâest pas embellie par lâamour des peuples, et par les charmes Ă©ternels de la bienfaisance. Sâil est vrai que des Français arment contre leur patrie toutes les puissances ; pourquoi ? pour de frivoles prĂ©rogatives, pour des chimĂšres. Croyez, Madame, si jâen juge par ce que je sens, le parti monarchique se dĂ©truira de lui-mĂȘme, quâil abandonnera tous les tyrans, et tous les cĆurs se rallieront autour de la patrie pour la dĂ©fendre. VoilĂ , Madame, voilĂ quels sont mes principes. En vous parlant de ma patrie, je perds de vue le but de cette dĂ©dicace. Câest ainsi que tout bon Citoyen sacrifie sa gloire, ses intĂ©rĂȘts, quand il nâa pour objet que ceux de son pays. Je suis avec le plus profond respect, Madame, Votre trĂšs-humble et trĂšs- obĂ©issante servante, De Gouges. LES DROITS DE LA FEMME. Homme, es-tu capable dâĂȘtre juste ? Câest une femme qui tâen fait la question ; tu ne lui ĂŽteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui tâa donnĂ© le souverain empire dâopprimer mon sexe ? ta force ? tes talents ? Observe le crĂ©ateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu lâoses, lâexemple de cet empire tirannique[1]. Remonte aux animaux, conĆżulte les Ă©lĂ©mens, Ă©tudie les vĂ©gĂ©taux, jette enfin un coup-dâĆil sur toutes les modifications de la matiĂšre organisĂ©e ; et rends-toi Ă lâĂ©vidence quand je tâen offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans lâadministration de la nature. Par-tout tu les trouveras confondus, par-tout ils coopĂšrent avec un ensemble harmonieux Ă ce chef-dâĆuvre immortel. Lâhomme seul sâest fagotĂ© un principe de cette exception. BiĆżarre, aveugle, boursoufflĂ© de sciences et dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, dans ce siĂšcle de lumiĂšres et de sagacitĂ©, dans lâignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultĂ©s intellectuelles ; il prĂ©tend jouir de la rĂ©volution, et rĂ©clamer ses droits Ă lâĂ©galitĂ©, pour ne rien dire de plus. DĂCLARATION DES DROITS DE LAFEMME ET DE LA CITOYENNE, Ă dĂ©crĂ©ter par lâAssemblĂ©e nationale dans ses derniĂšres sĂ©ances ou dans celle de la prochaine lĂ©gislature. PrĂ©ambule. Les mĂšres, les filles, les sĆurs, reprĂ©sentantes de la nation, demandent dâĂȘtre constituĂ©es en assemblĂ©e nationale. ConsidĂ©rant que lâignorance, lâoubli ou le mĂ©pris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont rĂ©solu dâexposer dans une dĂ©claration solemnelle, les droits naturels, inaliĂ©nables et sacrĂ©s de la femme, afin que cette dĂ©claration, constamment prĂ©sente Ă tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant ĂȘtre Ă chaque instant comparĂ©s avec le but de toute institution politique, en soient plus respectĂ©s, afin que les rĂ©clamations des citoyennes, fondĂ©es dĂ©sormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mĆurs, et au bonheur de tous. En consĂ©quence, le sexe supĂ©rieur en beautĂ© comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaĂźt et dĂ©clare, en prĂ©sence et sous les auspices de lâĂtre suprĂȘme, les Droits suivans de la Femme et de la Citoyenne. Article premier. La Femme naĂźt libre et demeure Ă©gale Ă lâhomme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent ĂȘtre fondĂ©es que sur lâutilitĂ© commune. II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et impreĆżcriptibles de la Femme et de lâHomme ces droits sont la libertĂ©, la propriĂ©tĂ©, la sĂ»retĂ©, et sur-tout la rĂ©sistance Ă lâoppression. III. Le principe de toute souverainetĂ© rĂ©side essentiellement dans la Nation, qui nâest que la rĂ©union de la Femme et de lâHomme nul corps, nul individu, ne peut exercer dâautoritĂ© qui nâen Ă©mane expressĂ©ment. IV. La libertĂ© et la justice consistent Ă rendre tout ce qui appartient Ă autrui ; ainsi lâexercice des droits naturels de la femme nâa de bornes que la tyrannie perpĂ©tuelle que lâhomme lui oppose ; ces bornes doivent ĂȘtre rĂ©formĂ©es par les loix de la nature et de la raison. V. Les loix de la nature et de la raison dĂ©fendent toutes actions nuisibles Ă la sociĂ©tĂ© tout ce qui nâest pas dĂ©fendu par ces loix, sages et divines, ne peut ĂȘtre empĂȘchĂ©, et nul ne peut ĂȘtre contraint Ă faire ce quâelles nâordonnent pas. VI. La Loi doit ĂȘtre lâexpression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personellement, ou par leurs reprĂ©sentans, Ă sa formation ; elle doit ĂȘtre la mĂȘme pour tous toutes les citoyennes et tous les citoyens, Ă©tant Ă©gaux Ă ses yeux, doivent ĂȘtre Ă©galement admissibles Ă toutes dignitĂ©s, places et emplois publics, selon leurs capacitĂ©s, & sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. VII. Nulle femme nâest exceptĂ©e ; elle est accusĂ©e, arrĂȘtĂ©e, & dĂ©tenue dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. Les femmes obĂ©issent comme les hommes Ă cette Loi rigoureuse. VIII. La loi ne doit Ă©tablir que des peines strictement & Ă©videmment nĂ©cessaires, & nul ne peut ĂȘtre puni quâen vertu dâune Loi Ă©tablie et promulguĂ©e antĂ©rieurement au dĂ©lit et lĂ©galement appliquĂ©e aux femmes. IX. Toute femme Ă©tant dĂ©clarĂ©e coupable, toute rigueur est exercĂ©e par la Loi. X. Nul ne doit ĂȘtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions mĂȘmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur lâĂ©chafaud ; elle doit avoir Ă©galement celui de monter Ă la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas lâordre public Ă©tabli par la Loi. XI. La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de la femme, puisque cette libertĂ© assure la lĂ©gitimitĂ© des pĂšres envers les enfans. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mĂšre dâun enfant qui vous appartient, sans quâun prĂ©jugĂ© barbare la force Ă dissimuler la vĂ©ritĂ© ; sauf Ă rĂ©pondre de lâabus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. XII. La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nĂ©cessite une utilitĂ© majeure ; cette garantie doit ĂȘtre instituĂ©e pour lâavantage de tous, & non pour lâutilitĂ© particuliĂšre de celles Ă qui elle est confiĂ©e. XIII. Pour lâentretien de la force publique, & pour les dĂ©penses dâadministration, les contributions de la femme et de lâhomme sont Ă©gales ; elle a part Ă toutes les corvĂ©es, Ă toutes les tĂąches pĂ©nibles ; elle doit donc avoir de mĂȘme part Ă la distribution des places, des emplois, des charges, des dignitĂ©s et de lâindustrie. XIV. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mĂȘmes, ou par leurs reprĂ©sentans, la nĂ©cessitĂ© de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhĂ©rer que par lâadmission dâun partage Ă©gal, non-seulement dans la fortune, mais encore dans lâadministration publique, et de dĂ©terminer la quotitĂ©, lâassiette, le recouvrement et la durĂ©e de lâimpĂŽt. XV. La masse des femmes, coalisĂ©e pour la contribution Ă celle des hommes, a le droit de demander compte, Ă tout agent public, de son administration. XVI. Toute sociĂ©tĂ©, dans laquelle la garantie des droits nâest pas assurĂ©e, ni la sĂ©paration des pouvoirs dĂ©terminĂ©e, nâa point de constitution ; la constitution est nulle, si la majoritĂ© des individus qui composent la Nation, nâa pas coopĂ©rĂ© Ă sa rĂ©daction. XVII. Les propriĂ©tĂ©s sont Ă tous les sexes rĂ©unis ou sĂ©parĂ©s ; elles ont pour chacun un droit inviolable et sacrĂ© ; nul ne peut en ĂȘtre privĂ© comme vrai patrimoine de la nature, si ce nâest lorsque la nĂ©cessitĂ© publique, lĂ©galement constatĂ©e, lâexige Ă©videmment, et sous la condition dâune juste et prĂ©alable indemnitĂ©. POSTAMBULE. Femme, rĂ©veille-toi ; le tocĆżin de la raison se fait entendre dans tout lâunivers ; reconnois tes droits. Le puissant empire de la nature nâest plus environnĂ© de prĂ©jugĂ©s, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vĂ©ritĂ© a dissipĂ© tous les nuages de la sottise et de lâusurpation. Lâhomme esclave a multipliĂ© ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ă femmes ! femmes, quand cesserez-vous dâĂȘtre aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la rĂ©volution ? Un mĂ©pris plus marquĂ©, un dĂ©dain plus signalĂ©. Dans les siĂšcles de corruption vous nâavez rĂ©gnĂ© que sur la foiblesse des hommes. Votre empire est dĂ©truit ; que vous reste-t-il donc ? la conviction des injustices de lâhomme. La rĂ©clamation de votre patrimoine, fondĂ©e sur les sages dĂ©crets de la nature ; quâauriez-vous Ă redouter pour une si belle entreprise ? le bon mot du LĂ©gislateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos LĂ©gislateurs Français, correcteurs de cette morale, long-temps accrochĂ©e aux branches de la politique, mais qui nâest plus de saison, ne vous rĂ©pĂštent femmes, quây a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous Ă rĂ©pondre. Sâils sâobstinoient, dans leur faiblesse, Ă mettre cette inconsĂ©quence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prĂ©tentions de supĂ©rioritĂ© ; rĂ©unissez-vous sous les Ă©tendards de la philosophie ; dĂ©ployez toute lâĂ©nergie de votre caractĂšre, et vous verrez bientĂŽt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampans Ă vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trĂ©sors de lâĂtre SuprĂȘme. Quelles que soient les barriĂšres que lâon vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous nâavez quâĂ le vouloir. Passons maintenant Ă lâeffroyable tableau de ce que vous avez Ă©tĂ© dans la sociĂ©tĂ© ; & puisquâil est question, en ce moment, dâune Ă©ducation nationale, voyons si nos sages LĂ©gislateurs penseront sainement sur lâĂ©ducation des femmes. Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont Ă©tĂ© leur partage. Ce que la force leur avoit ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours Ă toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irrĂ©prochable ne leur rĂ©sistoit pas. Le poison, le fer, tout leur Ă©toit soumis ; elles commandoient au crime comme Ă la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dĂ©pendu, pendant des siĂšcles, de lâadministration nocturne des femmes ; le cabinet nâavaoit point de secret pour leur indiscrĂ©tion ; ambassade, commandement, ministĂšre, prĂ©sidence, pontificat[2], cardinalat ; enfin tout ce qui caractĂ©rise la sottise des hommes, profane et sacrĂ©, tout a Ă©tĂ© soumis Ă la cupiditĂ© et Ă lâambition de ce sexe autrefois mĂ©prisable et respectĂ©, et depuis la rĂ©volution, respectable et mĂ©prisĂ©. Dans cette sorte dâantithĂšse, que de remarques nâai-je point Ă offrir ! je nâai quâun moment pour les faire, mais ce moment fixera lâattention de la postĂ©ritĂ© la plus reculĂ©e. Sous lâancien rĂ©gime, tout Ă©toit vicieux, tout Ă©toit coupable ; mais ne pourroit-on pas apercevoir lâamĂ©lioration des choses dans la substance mĂȘme des vices ? Une femme nâavoit besoin que dâĂȘtre belle ou aimable ; quand elle possĂ©doit ces deux avantages, elle voyoit cent fortunes Ă ses pieds. Si elle nâen profitoit pas, elle avoit un caractĂšre bizarre, ou une philosophie peu commune, qui la portoit aux mĂ©pris des richesses ; alors elle nâĂ©toit plus considĂ©rĂ©e que comme une mauvaise tĂȘte ; la plus indĂ©cente se faisoit respecter avec de lâor ; le commerce des femmes Ă©toit une espĂšce dâindustrie reçue dans la premiĂšre classe, qui, dĂ©sormais, nâaura plus de crĂ©dit. Sâil en avoit encore, la rĂ©volution seroit perdue, et sous de nouveaux rapports, nous serions toujours corrompus ; cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin Ă la fortune est fermĂ© Ă la femme que lâhomme achete, comme lâesclave sur les cĂŽtes dâAfrique. La diffĂ©rence est grande ; on le sait. Lâesclave commande au maĂźtre ; mais si le maĂźtre lui donne la libertĂ© sans rĂ©compense, et Ă un Ăąge oĂč lâesclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunĂ©e ? Le jouet du mĂ©pris ; les portes mĂȘme de la bienfaisance lui sont fermĂ©es ; elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi nâa-t-elle pas su faire fortune ? Dâautres exemples encore plus touchans sâoffrent Ă la raison. Une jeune personne sans expĂ©rience, sĂ©duite par un homme quâelle aime, abandonnera ses parens pour le suivre ; lâingrat la laissera aprĂšs quelques annĂ©es, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine ; si elle a des enfants, il lâabandonnera de mĂȘme. Sâil est riche, il se croira dispensĂ© de partager sa fortune avec ses nobles victimes. Si quelquâengagement le lie Ă ses devoirs, il en violera la puissance en espĂ©rant tout des lois. Sâil est mariĂ©, tout autre engagement perd ses droits. Quelles lois reste-t-il donc Ă faire pour extirper le vice jusques dans la racine ? Celle du partage des fortunes entre les hommes et les femmes, et de lâadministration publique. On conçoit aisĂ©ment que celle qui est nĂ©e dâune famille riche, gagne beaucoup avec lâĂ©galitĂ© des partages. Mais celle qui est nĂ©e dâune famille pauvre, avec du mĂ©rite et des vertus ; quel est son lot ? La pauvretĂ© et lâopprobre. Si elle nâexcelle pas prĂ©cisĂ©ment en musique ou en peinture, elle ne peut ĂȘtre admise Ă aucune fonction publique, quand elle en auroit toute la capacitĂ©. Je ne veux donner quâun aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle Ă©dition de mes ouvrages politiques que je me propose de donner au public dans quelques jours, avec des notes. Je reprends mon texte quant aux mĆurs. Le mariage est le tombeau de la confiance & de lâamour. La femme mariĂ©e peut impunĂ©ment donner des bĂątards Ă son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne lâest pas, nâa quâun foible droit les lois anciennes et inhumaines lui refusoient ce droit sur le nom & sur le bien de leur pĂšre, pour ses enfants, et lâon nâa pas fait de nouvelles lois sur cette matiĂšre. Si tenter de donner Ă mon sexe une consistance honorable et juste, est considĂ©rĂ© dans ce moment comme un paradoxe de ma part, et comme tenter lâimpossible, je laisse aux hommes Ă venir la gloire de traiter cette matiĂšre ; mais, en attendant, on peut la prĂ©parer par lâĂ©ducation nationale, par la restauration des mĆurs et par les conventions conjugales. Forme du Contrat social de lâHomme et de la Femme. Nous N et N, mus par notre propre volontĂ©, nous unissons pour le terme de notre vie, et pour la durĂ©e de nos penchans mutuels, aux conditions suivantes Nous entendons & voulons mettre nos fortunes en communautĂ©, en nous rĂ©servant cependant le droit de les sĂ©parer en faveur de nos enfans, et de ceux que nous pourrions avoir dâune inclination particuliĂšre, reconnaissant mutuellement que notre bien appartient directement Ă nos enfans, de quelque lit quâils sortent, et que tous indistinctement ont le droit de porter le nom des pĂšres et mĂšres qui les ont avouĂ©s, et nous imposons de souscrire Ă la loi qui punit lâabnĂ©gation de son propre sang. Nous nous obligeons Ă©galement, au cas de sĂ©paration, de faire le partage de notre fortune, et de prĂ©lever la portion de nos enfans indiquĂ©e par la loi ; et, au cas dâunion parfaite, celui qui viendrait Ă mourir, se dĂ©sisteroit de la moitiĂ© de ses propriĂ©tĂ©s en faveur de ses enfans ; et si lâun mouroit sans enfans, le survivant hĂ©riteroit de droit, Ă moins que le mourant nâait disposĂ© de la moitiĂ© du bien commun en faveur de qui il jugeroit Ă propos. VoilĂ Ă -peu-prĂšs la formule de lâacte conjugal dont je propose lâexĂ©cution. Ă la lecture de ce bisarre Ă©crit, je vois sâĂ©lever contre moi les tartuffes, les bĂ©gueules, le clergĂ© et toute la sĂ©quelle infernale. Mais combien il offrira aux sages de moyens moraux pour arriver Ă la perfectibilitĂ© dâun gouvernement heureux ! jâen vais donner en peu de mots la preuve physique. Le riche Ăpicurien sans enfans, trouve fort bon dâaller chez son voisin pauvre augmenter sa famille. Lorsquâil y aura une loi qui autorisera la femme du pauvre Ă faire adopter au riche ses enfans, les liens de la sociĂ©tĂ© seront plus resserrĂ©s, et les mĆurs plus Ă©purĂ©es. Cette loi conservera peut-ĂȘtre le bien de la communautĂ©, et retiendra le dĂ©sordre qui conduit tant de victimes dans les hospices de lâopprobre, de la bassesse et de la dĂ©gĂ©nĂ©ration des principes humains, oĂč, depuis long-tems, gĂ©mit la nature. Que les dĂ©tracteurs de la saine philosophie cessent donc de se rĂ©crier contre les mĆurs primitives, ou quâils aillent se perdre dans la source de leurs citations[3]. Je voudrois encore une loi qui avantageĂąt les veuves et les demoiselles trompĂ©es par les fausses promesses dâun homme Ă qui elles se seroient attachĂ©es ; je voudrois, dis-je, que cette loi forçùt un inconstant Ă tenir ses engagemens, ou Ă une indemnitĂ© proportionnelle Ă sa fortune. Je voudrois encore que cette loi fĂ»t rigoureuse contre les femmes, du moins pour celles qui auroient le front de recourir Ă une loi quâelles auroient elles-mĂȘmes enfreinte par leur inconduite, si la preuve en Ă©toit faite. Je voudrois, en mĂȘme tems, comme je lâai exposĂ©e dans le bonheur primitif de lâhomme, en 1788, que les filles publiques fussent placĂ©es dans des quartiers dĂ©signĂ©s. Ce ne sont pas les femmes publiques qui contribuent le plus Ă la dĂ©pravation des mĆurs, ce sont les femmes de la sociĂ©tĂ©. En restaurant les derniĂšres, on modifie les premiĂšres. Cette chaĂźne dâunion fraternelle offrira dâabord le dĂ©sordre, mais par les suites, elle produira Ă la fin un ensemble parfait. Jâoffre un moyen invincible pour Ă©lever lâame des femmes ; câest de les joindre Ă tous les exercices de lâhomme si lâhomme sâobstine Ă trouver ce moyen impraticable, quâil partage avec la femme, non Ă son caprice, mais par la sageƿƿe des loix. Le prĂ©jugĂ© tombe, les mĆurs sâĂ©purent, et la nature reprend tous ses droits. Ajoutez-y le mariage des prĂȘtres ; le Roi, raffermi sur son trĂŽne, et le gouvernement français ne sauroit plus pĂ©rir. Il Ă©toit bien nĂ©cessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit-on, le dĂ©cret en faveur des hommes de couleur, dans nos Ăźles. Câest lâĂ oĂč la nature frĂ©mit dâhorreur ; câest lâĂ oĂč la raison et lâhumanitĂ©, nâont pas encore touchĂ© les Ăąmes endurcies ; câest lĂ sur-tout oĂč la division et la discorde agitent leurs habitans. Il nâest pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires il y en a dans le sein mĂȘme de lâAssemblĂ©e Nationale ils alument en Europe le feu qui doit embraser lâAmĂ©rique. Les Colons prĂ©tendent rĂ©gner en despotes sur des hommes dont ils sont les pĂšres et les frĂšres ; et mĂ©connoissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang. Ces Colons inhumains disent notre sang circule dans leurs veines, mais nous le rĂ©pandrons tout, sâil le faut, pour assouvir notre cupiditĂ©, ou notre aveugle ambition. Câest dans ces lieux les plus prĂšs de la nature, que le pĂšre mĂ©connoĂźt le fils ; sourd aux cris du sang, il en Ă©touffe tous les charmes ; que peut-on espĂ©rer de la rĂ©sistance quâon lui oppose ? la contraindre avec violence, câest la rendre terrible, la laisser encore dans les fers, câest acheminer toutes les calamitĂ©s vers lâAmĂ©rique. Une main divine semble rĂ©pandre par tout lâappanage de lâhomme, la libertĂ© ; la loi seule a le droit de rĂ©primer cette libertĂ©, si elle dĂ©gĂ©nĂ©re en licence ; mais elle doit ĂȘtre Ă©gale pour tous, câest elle sur-tout qui doit renfermer lâAssemblĂ©e Nationale dans son dĂ©cret, dictĂ© par la prudence et par la justice. Puisse-t-elle agir de mĂȘme pour lâĂ©tat de la France, et se rendre aussi attentive sur les nouveaux abus, comme elle lâa Ă©tĂ© sur les anciens qui deviennent chaque jour plus effroyables ! Mon opinion seroit encore de raccommoder le pouvoir exĂ©cutif avec le pouvoir lĂ©gislatif, car il me semble que lâun est tout, et que lâautre nâest rien ; dâoĂč naĂźtra, malheureusement peut ĂȘtre, la perte de lâEmpire François. Je considĂšre ces deux pouvoirs, comme lâhomme et la femme[4] qui doivent ĂȘtre unis, mais Ă©gaux en force et en vertu, pour faire un bon mĂ©nage. Il eĆżt donc vrai que nul individu ne peut Ă©chapper Ă son sort ; jâen fais lâexpĂ©rience aujourdâhui. Jâavois rĂ©solu & dĂ©cidĂ© de ne pas me permettre le plus petit mot pour rire dans cette production, mais le sort en a dĂ©cidĂ© autrement voici le fait LâĂ©conomie nâest point dĂ©fendue, sur-tout dans ce tems de misĂšre. Jâhabite la campagne. Ce matin Ă huit heures je suis partie dâAuteuil, & me suis acheminĂ©e vers la route qui conduit de Paris Ă Versailles, oĂč lâon trouve souvent ces fameuses guinguettes qui ramassent les passans Ă peu de frais. Sans doute une mauvaise Ă©toile me poursuivoit dĂšs le matin. Jâarrive Ă la barriĂšre oĂč je ne trouve pas mĂȘme le triste sapin aristocrate. Je me repose sur les marches de cet Ă©difice insolent qui recĂ©loit des commis. Neuf heures sonnent, & je continue mon chemin une voiture sâoffre Ă mes regards, jây prends place, & jâarrive Ă neuf heures un quart, Ă deux montres diffĂ©rentes, au Pont-Royal. Jây prends le sapin, & je vole chez mon Imprimeur, rue Christine, car je ne peux aller que lĂ si matin en corrigeant mes Ă©preuves, il me reste toujours quelque choĆże Ă faire ; si les pages ne Ćżont pas bien serrĂ©es & remplies. Je reste Ă -peu-prĂšs vingt minutes ; & fatiguĂ©e de marche, de composition & dâimpression, je me propose dâaller prendre un bain dans le quartier du Temple, oĂč jâallois dĂźner. Jâarrive Ă onze heures moins un quart Ă la pendule du bain ; je devois donc au cocher une heure & demie ; mais, pour ne pas avoir de dispute avec lui, je lui offre 48 Ćżols il exige plus, comme dâordinaire ; il fait du bruit. Je mâobstine Ă ne vouloir plus lui donner que son dĂ», car lâĂȘtre Ă©quitable aime mieux ĂȘtre gĂ©nĂ©reux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit quâil sâen moque, & que je lui payerai deux heures. Nous arrivons chez un commissaire de paix, que jâai la gĂ©nĂ©rositĂ© de ne pas nommer, quoique lâacte dâautoritĂ© quâil sâest permis envers moi, mĂ©rite une dĂ©nonciation formelle. Il ignoroit sans doute que la femme qui rĂ©clamoit sa justice Ă©toit la femme auteur de tant de bienfaisance & dâĂ©quitĂ©. Sans avoir Ă©gard Ă mes raisons, il me condamne impitoyablement Ă payer au cocher ce quâil demandoit. Connoissant mieux la loi que lui, je lui dis, Monsieur, je mây refuse, & je vous prie de faire attention que vous nâĂȘtes pas dans le principe de votre charge. Alors cet homme, ou, pour mieux dire, ce forcenĂ© sâemporte, me menace de la Force si je ne paye Ă lâinstant, ou de rester toute la journĂ©e dans son bureau. Je lui demande de me faire conduire au tribunal de dĂ©partement ou Ă la mairie, ayant Ă me plaindre de son coup dâautoritĂ©. Le grave magistrat, en redingote poudreuse & dĂ©goĂ»tante comme sa conversation, mâa dit plaisamment cette affaire ira sans doute Ă lâAssemblĂ©e Nationale ? Cela se pourroit bien, lui dis-je ; & je mâen fus moitiĂ© furieuse & moitiĂ© riant du jugement de ce moderne Bride-Oison, en disant câest donc lĂ lâespĂšce dâhomme qui doit juger un peuple Ă©clairĂ© ! On ne voit que cela. Semblables aventures arrivent indistinctement aux bons patriotes, comme aux mauvais. Il nây a quâun cri sur les dĂ©sordres des sections & des tribunaux. La justice ne se rend pas ; la loi est mĂ©connue, & la police se fait, Dieu sait comment. On ne peut plus retrouver les cochers Ă qui lâon confie des effets ; ils changent les numĂ©ros Ă leur fantaiĆżie, & plusieurs personnes, ainsi que moi, ont fait des pertes considĂ©rables dans les voitures. Sous lâancien rĂ©gime, quel que fĂ»t son brigandage, on trouvait la trace de ses pertes, en faisant un appel nominal des cochers, & par lâinspection exacte des numĂ©ros ; enfin on Ă©toit en sĂ»retĂ©. Que font ces juges de paix ? que font ces comissaires, ces inspecteurs du nouveau rĂ©gime ? Rien que des sottises & des monopoles. LâAssemblĂ©e Nationale doit fixer toute son attention sur cette partie qui embrasse lâordre social. P. S. Cet ouvrage Ă©toit compoƿé depuis quelques jours ; il a Ă©tĂ© retardĂ© encore Ă lâimpreƿƿion ; et au moment que M. Taleyrand, dont le nom sera toujours cher Ă la poĆżtĂ©ritĂ©, venant de donner son ouvrage sur les principes de lâĂ©ducation nationale, cette production Ă©toit dĂ©jĂ Ćżous la presse. Heureuse si je me suis rencontrĂ©e avec les vues de cet orateur ! Cependant je ne puis mâempĂȘcher dâarrĂȘter la presse, et de faire Ă©clater la pure joie, que mon cĆur a ressentie Ă la nouvelle que le roi venoit dâaccepter la Constitution, et que lâassemblĂ©e nationale, que jâadore actuellement, Ćżans excepter lâabbĂ© Maury ; et la Fayette est un dieu, avoit proclamĂ© dâune voix unanime une amnistie gĂ©nĂ©rale. Providence divine, fais que cette joie publique ne Ćżoit pas une fausse illusion ! Renvoie-nous, en corps, tous nos fugitifs, et que je puisse avec un peuple aimant, voler sur leur passage ; et dans ce jour solemnel, nous rendrons tous hommage Ă ta puissance. â De Paris au PĂ©rou, du Japon jusquâĂ Rome, Le plus sot animal, Ă mon avis, câest lâhomme. â M. de Berais, de la façon de madame de Pompadour. â Abraham eut des enfans trĂšs-lĂ©gitimes dâAgar, servante de sa femme. â Dans le souper magique de M. de Merville, Ninon demande quelle est la maitresse de Louis XVI ? On lui rĂ©pond, câest la Nation, cette maitresse corrompra le gouvernement si elle prend trop dâempire.Ellemâa demandĂ© si jâallais lâĂ©crire dans mon livre. Je lui ai dit que oui, que je ne le faisais pas pour moi mais pour les enfants qui sont dans cette situation. Il faut dĂ©noncer, mĂȘme
PRĂSENTATION Ils se narrent Ă moi dans leur langue, entre chat et loup, entre mĂȘmes ou presque, entre douceur et cruautĂ©, avant tout jour, avant toute heure. Je ne me rĂ©veille pas, le rĂȘve me rĂ©veille dâune main, la main de rĂȘve ouvre le tiroir Ă gauche de mon lit qui sert de coffre Ă rĂȘves, saisit sans bruit le bloc de papier et le feutre Pilot V Singpen celui qui Ă©crit si gros quâil nâest pas besoin dâappuyer, il Ă©crit tout seul, et lâon note dans le noir Ă toute allure, en marges, dedans par dessus bords, le rĂ©cit remplit lâesquif Ă ras. Docile je ne dis mot le rĂȘve dicte jâobĂ©is les yeux fermĂ©s. Jâai appris cette docilitĂ©. Le rĂȘve veut. Je fais. Je suis sans pensĂ©e sans rĂ©ponse. Je note. La main dans le noir Ă©crit tant bien que mal, heurtĂ©, dĂ©raillant. Une fois accompli, le rĂȘve se glisse dans la boĂźte aux rĂȘves et je me lĂšve. Des dizaines de rĂȘves plus tard, jusquâĂ des centaines, arrive la lecture. Ă mon tour ! Les rĂȘves dorment profondĂ©ment. Voici que je contemple Ă loisir leur visage psychique, leur long corps hantĂ©, et certes je dĂ©couvre leurs secrets. Jadis je me sentais coupable de nuit. Jâhabitais toujours deux pays, le pays diurne et le pays continu discontinu trĂšs tempestueux nocturne. Mais je ne le disais pas. Je me croyais en fraude dans lâun et dans lâautre en fraude autrement, puisque je nâavais quâun visa pour deux pays. Dâailleurs je nâaurais pas su dire lequel Ă©tait le principal, le primordial, Ă©tant Ă deux vies et Ă deux temporalitĂ©s, lequel Ă©tait le lĂ©gitime ou lâautre. Jâallais Ă lâun qui Ă©tait peut-ĂȘtre lâautre avec la joie subreptice qui donne Ă lâĂąme un ressort ailĂ© lorsque je vais Ă lâamour Ă lâamance et mĂȘme sans faire dâautre chemin que dans les profondeurs. Jâai rendez-vous. Quel dĂ©lice de se rendre sur le parvis de nuit en espĂ©rant, sans savoir quelle aventure va arriver ! OĂč serai-je menĂ©e cette nuit ? Dans quel pays ? Dans quel pays Ă pays ? Jadis, jâai craint de perdre mon pays de grĂące. Câest que les RĂȘves ne se commandent pas. Ils font Dieu. On les prie, câest tout. Seule leur volontĂ© est faite. Cette crainte mâest venue lorsque, commençant Ă Ă©crire, jâai dĂ©couvert avec Ă©pouvante que ce geste, Ă©crire, devenu ma vie, ma permission, ma possibilitĂ©, ma cause de vivre Ă©tait malheureusement Ă la merci et Ă la grĂące des rĂȘves comme lâenfant Ă la merci de la mamelle. Et si ça se tarissait ? Il arriva quelques saisons de sĂ©cheresse, je ne mâen souviens pas, mais cela arrive, on a parfois le lit vide, car câest un sol fragile, sensible aux variations du corps, lequel est exposĂ© aux circonstances sĂ©culaires. Les rĂȘves veulent une bonne monture. La bĂȘte est-elle harassĂ©e, ils volent quand mĂȘme, mais moins puissamment. Si je ne rĂȘvais plus ? avais-je tremblĂ©, je tomberais en poussiĂšre. Mais ils ne nous abandonnent pas, les dieux, chose mystĂ©rieuse. Ils sont tout comme Lui. Boudent-ils, se cachent-ils ? Jusquâau jour oĂč ils reviennent. Cette alliance-lĂ â comment lâappeler ? â est incorruptible Cela donne une sorte de paix, savoir quâils reviennent. Or cette paix est une guerre. Car, la nuit dans le pays aux populations agitĂ©es et changeantes, il fait toujours guerre. Ce âlivre de rĂȘves sans interprĂ©tationâ vient dâune plaisanterie. CâĂ©tait Ă un dĂźner avec M. D. Donne-moi un livre dit cet Ă©diteur de rĂȘve. Pour rire je dis veux-tu cinquante rĂȘves ? Et ce fut fait Ă ma grande surprise. Ainsi, câĂ©tait pour rire, et cela nâaurait pu ĂȘtre autrement. Car si noires et sanglantes soient ces trĂšs courtes vies, les rĂȘves, elles sont toujours aussi pour rire. Au plaisir de souffrir sâajoute le plaisir du ridicule qui aurĂ©ole le rĂȘveur, en ce cas, la rĂȘveuse. VoilĂ donc qui je suis aussi en rĂ©alitĂ© ? Car le rĂȘve dĂ©voile la rĂ©alitĂ©, nâest-ce pas ? Cette femme menacĂ©e dâĂ©chec et de prĂ©somption, tantĂŽt bonne, tantĂŽt vaniteuse ? Soit. Jâaccepte cette exhibition de mes faibles et de mes faiblesses, mes blessures secrĂštes, auxquelles je dois mes efforts vers la dignitĂ© et le sublime. Jâavais dit cinquante. Allez demander Ă Freud pourquoi cinquante. Alors on essaie de choisir des rĂšgles de non-choisir. Sans compter lâinconscient. Mais toutes les rĂšgles dĂ©faillent. RĂȘves de lâan 2000 ? Cela ferait croire quâil y aurait des rĂȘves par an. RĂȘves utilisĂ©s dans des livres ? Il y en a quelques-uns ici prĂ©sents. Le reste est Ă lâavenant. Jâai piochĂ©. TirĂ© les cartes. Jâai Ă©cartĂ© des rĂȘves que je jugeais menaçants ou menacĂ©s, par la lecture, dâinterprĂ©tation dangereusement et inĂ©vitablement erronĂ©e. Cela mâennuierait que dans une lecture sans prudences on croie que je-pour-de-bon aie pu avoir-pour-de-bon une liaison-pour-de-bon avec tel monarque ou tel grand Ă©crivain dâun sexe ou un autre. Ou que lâon croie que jâai vraiment tuĂ© ou voulutuer mon fils ou ma tante. Je nâai aucunement âcorrigĂ©â, censurĂ©, touchĂ© en rien aux rĂ©cits enregistrĂ©s par la main entre chat et loup. Ils sont reproduits intĂ©gralement, bruts, innocents, tels quâils sâĂ©battaient dans lâaube prĂ©analytique. Je pourrais, pour mon propre profit, les analyser. Moi seule pourrais le faire, puisque jâai seule les clĂ©s. Je ne le fais pas ici. Je me suis tenue Ă©loignĂ©e de lâanalyse et de la littĂ©rature. Ces choses sont des rĂ©cits primitifs. Des larves. Jâaurais pu, les couvant, les porter Ă papillons. Alors ils nâeussent plus Ă©tĂ© des rĂȘves. Je ne les a pas Ă©valuĂ©s je reste leur rĂȘveuse. Je suis encore dans le rĂȘve qui a lieu dans moi. Aucune distance mĂȘme minime ne me permet de les re-lire comme je puis relire des pages dâĂ©criture, il nây a pas dâinstance tierce. Ă moi ils ont causĂ© des ennuis et des troubles, mais je ne sais pas ce quâĂ toi ils causeront. Au battement de mon cĆur qui ne ment pas, je reconnais ma mĂšre la vraie ou mon amour lâinnocent. Toutefois, je tiens Ă dresser ici une pancarte sur laquelle on lira Attention ! RĂȘves ! Ces RĂȘves arrivent avec des âtitresâ presque toujours. Câest Ă lâinstant oĂč le RĂȘve commence sa dictĂ©e quâil se donne et mâannonce son nom. » H. C.
UBPA7.